CONCLUSION

L'étude du profil épidémiologique et clinique des complications des avortements non sécurisés révèle une réalité alarmante et met en évidence l'échec des systèmes de santé à protéger les droits et la vie des femmes, particulièrement les plus vulnérables.

Les résultats confirment invariablement que la majorité des complications graves (sepsis, hémorragies, perforations utérines, infertilité et décès maternels) touchent principalement les jeunes femmes célibataires, peu scolarisées, et de faible niveau socio-économique. Ces complications découlent directement du recours à des méthodes rudimentaires, clandestines, et dangereuses, souvent en raison de législations restrictives, d'un manque criant d'accès à la contraception moderne et de la stigmatisation.

La morbi-mortalité liée aux ANS n'est pas une fatalité biologique, mais une conséquence directe de barrières sociétales, légales et systémiques. L'enjeu prioritaire est donc de transformer ces barrières en leviers d'action pour prévenir l'ANS à la source et garantir des soins de survie lorsque les complications surviennent.