La progression de l’accès aux traitements antirétroviraux à l’échelle mondiale permet à de nombreux enfants vivant avec le VIH (EVVIH) d’atteindre l’âge de l’adolescence. Alors que les enfants et les adolescents vivant avec le VIH sous TAR voient leur espérance de vie augmenter, l’attention n’est plus centrée aujourd’hui sur la survie mais sur l’amélioration de la qualité de vie, l’observance du traitement, la rétention dans les soins et le traitement, la suppression de la charge virale et le maintien du bien-être physique et mental. L’annonce du statut VIH à des patients enfants et adolescents, à leur famille et aux structures qui les soutiennent constitue un élément décisif tout au long de la cascade de soins et de traitement. Cependant, malgré l’importance de l’annonce d’un diagnostic de VIH, la prévalence mondiale de cette démarche reste faible s’agissant de patients enfants et adolescents. L’annonce est un processus complexe, tant sur le plan émotionnel que social. Il est fréquent que les parents/ responsables hésitent à faire connaître à leur enfant son statut VIH, par crainte de conséquences négatives telles que des troubles psychologiques, l’incapacité à comprendre et faire face au diagnostic et à la stigmatisation, ainsi que la divulgation non intentionnelle à d’autres personne . Des études suggèrent cependant que la majorité des enfants informés de leur diagnostic de VIH ne subissent pas d’effets négatifs à long terme et estiment même que le fait de connaître leur statut leur est bénéfique. Une étude révèle en effet qu’une proportion importante de la population d’enfants étudiée décrit cette annonce comme un événement positif à leur égard.
- Enseignant: Xavier Mbayo Lukusa
